CORONA Gestion de la crise sanitaire du coronavirus en France et ailleurs

CORONA Gestion de la crise sanitaire du coronavirus  en France et ailleurs

Chine, Corée du sud, Italie, Allemagne et France : cinq pays, cinq attitudes face au coronavirus.

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ace à cette crise sanitaire majeure les réactions des États ont été très variées.

 

La Chine point de départ de l’épidémie a pris des mesures avec un certain retard mais a fini par adopter une stratégie radicale de confinement qui semble avoir porté ses fruits. Si on se fie aux informations officielles, l’épidémie serait maîtrisée et les nouveaux cas très rares.

La Corée du sud, dès l’apparition des premiers cas, a opté pour le dépistage massif, le confinement ciblé sur les malades et les personnes contact, la désinfection des lieux de séjour des personnes infectées. Suivi rigoureux des malades mais au prix d’une atteinte à la vie privée. Puis fermeture des écoles, des lieux de culte et de divertissement et port du masque généralisé. Le nombre important de lits de soins intensifs (le plus élevé des pays de l’OCDE) a permis de sauver un maximum de malades. Stratégie efficace, si on en juge par le faible taux de mortalité, mais qui nécessite des moyens dont la France ne dispose pas, que ce soit en matière de Tests (60 000 par jour en Corée contre 4000 en France) ou de lits de soins intensifs.

 

L’Europe est apparue totalement désunie

L’Italie qui a été la première touchée s’est trouvée bien seule, sans aide de ses partenaires européens. Elle a essayé de faire face en se basant essentiellement sur une politique de confinement, mais en pratiquant très peu de tests de dépistage. Les services de soins intensifs insuffisants ont vite été débordés et le nombre des décès s’est emballé.

L’Allemagne a mis en œuvre un mix entre confinement et dépistage massif par tests. Elle possède un nombre de lits de réanimation important ce qui a pour le moment permis de limiter le nombre de morts.

En France, au début de l’épidémie le gouvernement a minimisé le risque (Agnès Buzyn le 24 janvier). Puis a fini par adopter une stratégie basée sur le confinement de la population…tout en maintenant les élections municipales.

Une politique de confinement incohérente : les autorités demandent aux citoyens de rester chez eux sous peine de sanctions tout en exhortant les français à se rendre au travail pour ne pas paralyser l’économie. Des millions de travailleurs dans des secteurs non essentiels toujours au travail !

S’y ajoute un manque de moyens de protection, une pénurie de masques (due à imprévoyance coupable des gouvernements successifs) et le refus du dépistage systématique des personnes symptomatiques contrairement auxpréconisations del’OMS.

Et pour couronner le tout un manque cruel de lits de soins intensifs conséquence des politiques d’austérité des vingt dernières années. Comme le montre cette courbe nous sommes loin derrière l’Allemagne et la Corée du Sud

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Si nous comparons le nombre de décès par pays en fonction des différentes stratégies, on constate que la stratégie adoptée par la Corée du Sud est de loin la plus efficace.

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Nous devons nous inspirer du modèle Sud-Coréen et des conseils de l’OMS en matière de moyens de dépistage et de prévention, tout en veillant à préserver notre vie privée.

Je finirai en citant le Pr Gilles Praliaux infectiologue: « C’est quand même hallucinant qu’en France, on en soit à gérer la pénurie de tests de dépistage, la pénurie de masques, la pénurie de solution hydro alcoolique. Et que les recommandations ne se basent pas sur la science mais se basent sur la gestion de ces pénuries ! »

Fin mars, le gouvernement semble enfin changer de stratégie ; commande de millions de masques, projet de dépistage systématique des personnes symptomatiques…

Que de temps perdu.

Sources :
La carte mondiale interactive de la progression des décès lié au Covid 19.
Voir ici la progression du nombre de lits d’hôpitaux pour 1 000 habitants entre 1998 et 2018 entre la France, l’allemagne et la Corée.