Ami.e, entends le bruit des arbres …

Écume ou véritable séisme ? Prise de conscience de l’urgence ? En tout cas, on refuse désormais de s’empoisonner en mangeant, on dit stop au glyphosate et autres polluants, on exige que la communauté internationale agisse immédiatement et concrètement pour le climat et la biodiversité. C’est un des messages exprimés par celles et ceux qui ont voté pour Jadot mais aussi Glucksmann, Aubry, Hamon… Et notamment les plus jeunes, qui ont compris qu’il ne saurait être question de continuer ainsi à bousiller leur futur.

Pas de triomphalisme ! Ce résultat est assombri par celui des extrêmes droites qui se consolident en Europe et caracolent en France, en Italie, en Hongrie, en Pologne, au Royaume-Uni… Nous ne pouvons en effet nous réjouir de cet élan vert quand, se sentant délaissée par une classe politique dédaigneuse, près d’un quart de la population française confie ses voix à Bardella et compagnie. Les injustices qui assomment les plus fragiles participent de la même logique rouleau compresseur d’un monde productiviste et consumériste à bout de souffle, dépourvu de sens et qui épuise la planète. 

Alors les écolos, on fait quoi ? Qu’est-ce qui est le plus à même d’influer le cours des choses dans notre pays ? Les partis politiques sont-ils has been ? Gonflés d’espoir grâce à ce beau résultat électoral, on défend à tout va l’autonomie et on fonce en misant sur une explosion de mobilisations citoyen.ne.s… ? ou bien on travaille à inventer, avec les gauches, un actif rassemblement écologico-socio-sociéto-humanistes ? Et si on faisait les deux ? L’écologie veut tout autant la fin du dérèglement climatique que la solidarité, le respect des identités de chacun.e.s et de l’intelligence des peuples sur leurs territoires. Ce sont là des remparts contre l’extrême droite.