…le pays fut traversé par un mouvement social d’ampleur inégalée contre la réforme des retraites que cherche à nous imposer le gouvernement Macron-Philippe. Malgré des manifestations répétées dans toute la France, malgré la plus longue grève des personnels de la RATP et de la SNCF, malgré une grosse majorité de français opposée à cette réforme, malgré la diversité des corps de métier dans la lutte (pompiers, hôpitaux, enseignants, avocats, personnels de l’Opéra, égoutiers…), le gouvernement, poussé par une soif de puissance, s’entête et refuse d’entendre, après les Gilets Jaunes, la colère sociale qui traverse notre pays.

Ce déni de démocratie est dangereux et ne présage rien de bon. Le pays entier gronde et le pouvoir s’en fout qui se retranche derrière la brutalité de sa police et de sa gendarmerie.

Nous n’avons jamais eu, avant ces depuis deux années, autant de mains arrachées, de figures éborgnées, de personnes arrêtées, d’armes létales abondamment utilisées dans des rassemblements.

Pour qui, pourquoi, tant de fureur et d’obstination ? Sinon, pour répondre à une logique et à des intérêts de classe : ceux des fonds de pension, des compagnies d’assurance, des grandes entreprises et des multinationales. Des ordonnances Macron sur le droit du travail à l’allongement de la durée du travail en passant par la réforme de l’Unedic, une même logique est à l’oeuvre, celle qui consiste à détruire protections et solidarités inter et intra générationnelles, pour leur substituer la logique du chacun pour soi et du « démerde-toi ».

Nul doute que tout cela aura des conséquences politiques. Pour les écologistes, qui se présentent dans des configurations différentes selon les villes (autonomie, rassemblement), cette situation leur donne obligation d’articuler, dans leurs propositions, justice sociale et justice environnementale, coalition pour le climat et lutte pour l’égalité et les solidarités. Les deux faces d’ une écologie populaire et sociale !