La responsabilité de notre modèle de société, la déforestation
D’après les scientifiques interrogés par Mediapart 1, la déforestation, les monocultures et les élevages industriels participent à la contamination virale. La déforestation chasse de leur habitat des animaux porteurs. La biodiversité et la diversité des espèces empêchent le virus de se répandre au contraire de la standardisation. La croissance exponentielle des transports et de l’urbanisation amplifie et accélère les voies de contaminations mondiales.
Un produit sur deux commercialisé dans nos supermarchés contient de l’huile de palme 2. Total en transforme 500 000 tonnes pour son “bio-carburant” pour laquelle on a détruit les forêts primaires principalement d’Indonésie. Greenpeace dénonce l’importation de soja, OGM, du Brésil, d’Argentine… par l’UE, 87 % étant destiné à l’alimentation animale. En Afrique, le bassin du Congo est la proie des forestiers (Reporterre 27/03/20), aidés par l’Agence Française de Développement au nom d’une “gestion durable”. Au Chili, c’est l’avocatier. L’extractivisme, pétrole, minerai, coltane, etc. déforeste aussi dans le monde entier.
(1) : https://www.mediapart.fr/journal/international/220320/le-coronavirus-un-boomerang-qui-nous-revient-dans-la-figure. 20/03/20
(2) : Lire dans Le Bruit des Arbres n° 2 : “Mortifère, l’huile de Palme”
En 2021, la forêt amazonienne ne pourra plus générer de pluie pour assurer sa survie
• Selon les calculs de Monica De Bolle, économiste et auteure du rapport, ce point de bascule pourrait être atteint en 2021. La forêt amazonienne ne pourrait alors plus générer suffisamment de pluie pour assurer sa survie.
29 octobre 2019 – Laurie Debove
• À force de brûler, la déforestation de la forêt amazonienne l’empêche de générer sa propre pluie. Au rythme actuel, elle pourrait parvenir à un point de bascule irréversible où elle serait condamnée en… 2021, menaçant tous les êtres vivants qui en dépendent.
Il nous reste une année pour arrêter cette bombe de carbone .
La monoculture envahit et menace la biodiversité
En 20 ans, le soja transgénique a envahi l’argentine, semant la désolation, détruisant l’environnement, asphyxiant les populations, faisant exploser les cancers. À 83 ans, Fernando Solanas, caméra au poing 1, voyageant à travers tout le pays, ne nous présente pas seulement la dramatique situation des populations rurales et indiennes d’Argentine, il nous parle aussi de notre société et de l’économie mondialisée. De sujets d’actualité qui ont défrayé la chronique comme la déforestation et leurs monstrueux incendies en Amazonie. Il interpelle les pays européens et leurs multinationales, dont Monsanto, bien sûr, qui en sont responsables en favorisant leur agriculture et élevage industriels.
Terrible image de fin de ce documentaire : les Mickis, les derniers peuples indigènes survivant d’Argentine, sont réduits à une misère effrayante, exclus, isolés, sans papiers, des mendiant-es devenues invisibles, comme après la conquête il y a 500 ans.
(1) : Le grain et l’ivraie, documentaire de Fernando Solanas (avril 2019) : le désert vert (bande annonce).
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